« Je soupçonne que ma réaction était probablement similaire à celle de beaucoup d’autres. Quoi ? Combiner des chants spirituels d’esclaves avec du black metal ? Attends, le metal et la musique soul ? Ne sont-ils pas comme l’eau et l’huile ? Est-ce que cela peut vraiment fonctionner ? La réponse est oui.

Zeal and Ardor « Devil is Fine »

Celui-ci est sorti il y a un moment. Quand il est sorti le 1er mars de cette année, j’ai remarqué, mais le concept ne se mélangeait pas vraiment dans ma tête, alors je l’ai mis de côté pendant un moment. On m’en a parlé à nouveau récemment. J’ai eu l’un de ces moments de « oh ouais… boulette » et nous voilà.

Manuel Gagneux a une voix faite pour pousser des sons pleins d’âme. Si j’avais entendu chanter dans le style incorporé sur cet album avant de savoir que Zeal and Ardor est un mélange de genres, je n’aurais probablement pas prévu qu’il fasse si bien ce cri de black metal, encore moins qu’il intègre ces éléments dans sa musique. Disons-le clairement. Les chants spirituels américains d’esclaves pleins d’âme et de blues sont si éloignés du metal en général… donc… ouais. MAIS… cet homme a pris des ingrédients inattendus et les a transformés en quelque chose de délicieusement inhabituel et plutôt savoureux à mon avis. Certaines pistes devront encore me convaincre un peu, mais la qualité est indéniable. Les réponses en couleur se situent quelque part entre le vert clair et le vert citron, avec tout le travail à la guitare apparaissant comme une vague rouge rouillée frénétique balayant tout autour et parfois à travers moi. Je suis en fait soulagé par la cohérence sensorielle. En entrant là-dedans, j’étais convaincu que ce serait une surcharge sensorielle.

En parlant de pistes……

« Devil is Fine » Il n’y a aucun doute sur le style de musique. C’est ce qu’il dit être, et c’est comme un subtil passage à ce qui va venir. Si vous le laissez vraiment pénétrer en vous, sa voix peut vous ramener à l’époque de l’inégalité, des divisions de classe et de la guerre sans que cela ne semble être une déclaration politique. Les chaînes qui claquent ajoutent un élément de peur, une réalité, et étrangement, elles sont accrocheuses à mort.

« Dans les Cendres » Ici, il y a des éléments de black metal dans toute leur gloire norvégienne. C’est tout ce à quoi on s’attendrait que le black metal soit, avec une touche de ces chants d’âme glacés sur le dessus. Pour mémoire, ce cri de banshee vers 2h30 est du tonnerre.

« Sacreligium I » Si vous ne saviez pas mieux, vous jureriez qu’un gros rythme de dubstep est sur le point de débarquer. Il y a un écart par rapport à tout ce qui est « metal » à mon avis, mais les éléments de blues et de soul restent cohérents. Les voix ont un écho sinistre qui me rappelle, du moins dans ma tête, un homme qui a été enfermé pour des raisons douteuses, et qui passe le temps à chanter.

« Viens Descendre » Sans aucun doute, l’intro est accrocheuse à mort. J’adore l’harmonie. C’est le meilleur exemple sur l’album de mélange de spirituals et de black metal. C’est un voyage rapide d’une chaîne de gang dans la chaleur d’un été en Alabama aux forêts et fjords de Norvège où naissent les riffs épiques et où la peinture de cadavres est le style de la décennie.

« L’Appel des Enfants » Ça rappelle le début de « Mr Tinkertrain ». Les éléments de metal sont distincts. Cependant, cette chanson est moins un mélange de genres et plus un changement bien orchestré entre les styles. Pensez-y comme verser deux traînées d’eau sur une colline. Au lieu de se joindre en un seul courant, elles continuent comme deux mais restent parfaitement synchronisées l’une avec l’autre.

« Sacreligium II » C’est comme avoir une boîte à musique jolie mais effrayante assise dans un coin qui joue parfois toute seule. Meilleure expérience avec les lumières éteintes.

« Du Sang dans la Rivière » La sensibilité vocale pleine d’âme de Gagneux est la caractéristique principale de cette piste. Il y a des cliquetis de chaînes, des mots parlés prêcheurs et effrayants, et un cri de black metal épique avec des progressions d’accords rappelant les icônes du black metal norvégien.

« Que Fera un Tueur Comme Toi Ici » Accrocheur, accrocheur, accrocheur à mort. Ça me rappelle « Weapon of Choice » de Fatboy Slim. Définitivement pas du metal.

« Sacrilégium III » Qu’est-ce que c’est que ça ? Des interludes en quelque sorte. Vraiment joli mais effrayant en même temps. Mon cerveau veut réagir d’une certaine manière mais mon instinct dit le contraire. Voilà la brillance de Zeal and Ardor. Vous ne pouvez pas le catégoriser, ni y répondre d’une manière spécifique, et vous ne pouvez pas arrêter d’écouter.

C’est vraiment brillant. Je suis curieux de voir ce que Gagneux fera d’autre avec ce projet.

Plus tard les enfants,

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